Traitement des eaux usées

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Le traitement des eaux usées sert à éviter le plus possible de polluer le milieu naturel où elles sont rejetées. Pour cela, on utilise des stations d'épuration qui "nettoient" ces eaux. Elles subissent une succession d'opérations qui consistent à éliminer les particules solides et les matières polluantes dissoutes dans l'eau.


Traiter ses eaux usées

Pour ceux qui souhaiteraient traiter leur eaux usées, quelques conseils :

  1. Économiser l'eau (pour tout décroissant c'est une évidence).
  2. Différencier les différentes catégories d'eaux usées : l'eau inutilisée (claire), l'eau salie par des composés organiques, biodégradables : déjections animales (humaines), eaux usées en cuisine (hors vaisselle), etc. Et enfin les eaux polluées par des produits non présents dans l'environnement ou dangereux pour celui-ci. L'idéal étant de supprimer la première et cette dernière catégorie, qui ne peuvent être traitées individuellement.

Les eaux salies par des substances naturelles peuvent être directement utilisées pour le jardinage (compost, ou engrais directement). Mais attention : ne jamais rien jeter directement dans un cours d'eau ou une rivière : même si ces eaux usées ne contiennent que des composés déjà présents dans l'environnement, il se peut que leur concentration soit dangereuse. La terre a un effet filtrant et résiste mieux dans une certaine mesure que la faune et la flore aquatique.

Système de traitement individuel

Beaucoup d'habitations isolées, mais aussi parfois situées dans des villages non équipés d'assainissement collectif, sont équipées d'un système d'assainissement individuel. Dans ce cas l'investissement est généralement plus élevé qu'un simple raccordement au tout-à-l'égout mais l'exploitation est moins coûteuse et se limite à la vidange de la fosse toutes eaux et au remplacement du sable du filtre.

Un système d'assainissement individuel se compose d'une fosse toutes eaux dans laquelle se déversent à la fois les eaux vannes (toilettes) et les eaux usées (salle de bain, cuisine...). Elle sert d'immense bac à décantation (plusieurs mètres cube) et doit être vidangée régulièrement. L'activité microbienne qui était propre à la fosse septique est ici contrariée par la présence des produits chimiques déversés sans discernement dans la fosse toutes eaux.

La position de la fosse devra être déterminée par l'accès du camion de vidange. La mise en place de la fosse sera faite avec l'aide du terrassier (qui peut être le fournisseur du matériel). Les regards de visite et de raccordements (entrée et sortie de fosse) seront repérés avec précision, comme pour les canalisations d'eau pluviale.

La ventilation de la fosse pourra passer par l'intérieur de la maison, mais déboucher directement sur le toit, à bonne distance des fenêtres et balcons. On ne doit pas la raccorder sur le système de VMC, surtout si ce dernier ne fonctionne pas en permanence. En plus de l'évacuation des gaz dus à la fermentation, la ventilation de la fosse évite la surpression créée par l'action de la chasse d'eau.

La sortie de la fosse est raccordée à un regard qui permet d'observer la nature de l'eau en sortie et de vérifier ainsi que la fosse n'est pas pleine de matières décantées. Si c'était le cas, le moment de la vidange serait venu. L'eau en sortie de fosse n'est pas limpide, loin s'en faut, et elle devra être épurée dans un filtre à sable de plusieurs mètres cubes. L'eau sale arrive par le haut du filtre et l'eau épurée s'écoule en partie basse. Un regard en sortie permet d'effectuer des prélèvements pour analyse éventuelle.

Choix 1 : répondre au texte national, vétuste

  • Installation = prétraitement + traitement + rejet. Basé sur une décantation puis une filtration.
  • Besoin de place (25 à 60 m², en moyenne). Durée de vie limitée (10 à 12 ans). Incinération, 500 € par tonne, du filtre colmaté.
  • Aucune garantie de dépollution. Impact sur le milieu et sur les ressources en eau, et le propriétaire en est le seul responsable (au plan des assurances).

Choix 2 : répondre aux normes Européennes

  • Même principe, mais là décantation puis épuration. Obligation d'user d'une voie biologique. Garanties de résultat en sortie (Niveau D4).
  • Meilleure protection de l'environnement.
  • Boues activées : culture bactérienne libre. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien conséquent et coûteux.
  • Gain de place, de durée de vie.
  • Pour être aux normes, demander l'engagement de l'assurance RC pro du traiteur d'eau, vis à vis de la pollution!
  • Pas de colmatage.
  • Biomasse fixée : culture bactérienne fixée. Digestion, en milieu oxygéné, de la pollution. Entretien nettement plus réduit.
  • Là encore, vérifier la couverture assurance !
  • Mêmes avantages de place, de durée.

Choix 3 : Phyto-épuration

  • Filières dérogatoires, quel que soit le contexte réglementaire considéré. Très écologique dans le principe, filières contraignantes, cependant.
  • Pour un bon résultat, toilettes sèches (TLB) de rigueur. Fauchage annuel, besoin de place.
  • Pas de couvertures en cas de non-conformité au rejet.

D'autres options existent

Les points à surveiller de près:

  • Budget : considérez l'investissement ET la durée garantie d'amortissement (10ans, 20 ans, 25 ans).
  • Comptez également les vidanges, l'électricité, et les éventuels frais d'entretien (garanties pièces, main-d'œuvre et déplacements)
  • Entretien : Il est payant. Donc regardez ce qu'il vous apporte/son coût.
  • Il est nécessaire pour que votre filière soit sous la responsabilité d'un professionel de la dépollution, pour qu'il l'assure, sinon aucun intérêt
  • Légitimité réglementaire : attention !
  • Choix 1 : seule obligation aujourd'hui en France : utiliser tels moyens (épandages, filtres à sable,...).
  • Choix 2 : 3 obligations pour tout Européen : moyens = fosse toutes eaux puis épuration bio
    résultat = D4 (3 paramètres de pollution organique, pour l'instant)
    couverture assurance pollution (nécessitant prise en charge de l'exploitation du traitement)

Faites très attention à ces conditions ! Le but est de valoriser votre patrimoine, pas de trouver une solution très ponctuelle.

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